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OEA et ses résolutions (en 3 langues)

2/11/2023

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A la suite d'une réunion extraordinaire tenue le 10 fevrier 2023 a Washington, DC (Etats-Unis), le Conseil permanet de l'OEA a apporté son "SOUTIEN RENOUVELÉ À L'AIDE À LA SÉCURITÉ ET À L'AIDE HUMANITAIRE, AUX ÉLECTIONS INCLUSIVES, LIBRES, ÉQUITABLES ET CRÉDIBLES, ET À LA TRANSITION DÉMOCRATIQUE EN RÉPUBLIQUE D'HAÏTI.” apporte son “SOUTIEN RENOUVELÉ À L'AIDE À LA SÉCURITÉ ET À L'AIDE HUMANITAIRE, AUX ÉLECTIONS INCLUSIVES, LIBRES, ÉQUITABLES ET CRÉDIBLES, ET À LA TRANSITION DÉMOCRATIQUE EN RÉPUBLIQUE D'HAÏTI.”
Voici en bas les résolutions adoptées par l’OEA concernant ce pays [CP47143E01]:
1. Prendre acte de la signature, le 21 décembre 2022, d'un accord intitulé « Consensus national pour une transition inclusive et des élections transparentes » par le Gouvernement et les représentants du secteur des affaires, du secteur social et des partis politiques en République d'Haïti , et d'encourager une plus grande inclusion et participation des parties prenantes en Haïti, qui n'ont pas encore signé l'accord, tout en allant de l'avant avec la mise en œuvre des structures décrites dans l'accord.

2. Appeler le Conseil de transition de haut niveau, établi par l'accord susmentionné, à coordonner, dès que possible, un dialogue politique visant à élargir le consensus entourant cet accord et à s'assurer qu'il soit aussi inclusif que possible, comme prévu à l'article 6 de l'accord.

​3. Encourager les États membres, dans la mesure de leurs ressources et de leurs capacités, à agir de toute urgence en soutenant les efforts des autorités haïtiennes pour rétablir l'ordre et la sécurité, et à examiner les demandes du gouvernement haïtien, le cas échéant, contenues dans sa lettre du 9 octobre 2022, au secrétaire général de l'OEA, et conformément à l'AG/RES. 2982 (LII-O/22).

4. Établir, d'ici le 22 février 2023, un groupe de travail du Conseil permanent, qui servira de mécanisme pour les réunions régulières de l'OEA sur la situation en Haïti ; et, en établissant le groupe de travail, pour être guidé par l'article 15 des statuts du Conseil permanent et les articles 12 et 25 du règlement intérieur du Conseil permanent.

5. D'inviter le Gouvernement de la République d'Haïti à établir et à maintenir un dialogue régulier et continu avec le « Groupe de travail sur Haïti » afin de faciliter le soutien des États membres de l'OEA, des observateurs permanents et du Secrétariat général pour des élections inclusives, libres, justes et crédibles et transition démocratique en République d'Haïti, notant la date cible du 7 février 2024, comme convenu dans l'accord du 21 décembre 2022.

“SOUTIEN RENOUVELÉ À L'AIDE À LA SÉCURITÉ ET À L'AIDE HUMANITAIRE, AUX ÉLECTIONS INCLUSIVES, LIBRES, ÉQUITABLES ET CRÉDIBLES, ET À LA TRANSITION DÉMOCRATIQUE EN RÉPUBLIQUE D'HAÏTI.”--OEA

6. De demander que le Groupe de travail de l'OEA sur Haïti, avec l'aide du Secrétariat général, convoque d'ici le 17 mars 2023, un dialogue d'assistance sur la sécurité, l'aide humanitaire, électorale et la démocratie avec la participation du gouvernement d'Haïti et de la transition de haut niveau Conseil (HCT), pour permettre à ce dernier de fournir aux États membres de l'OEA, aux Observateurs permanents et au Secrétariat général des informations concernant les domaines d'assistance prioritaires requis pour permettre et assurer la participation inclusive des parties prenantes haïtiennes aux arrangements pour des élections inclusives, libres, équitables et crédibles et la transition démocratique en République d'Haïti dès que les conditions le permettront.

7. Pour demander au Groupe de travail de prendre note des dispositions de la Convention interaméricaine contre la fabrication et le trafic illicites d'armes à feu, de munitions, d'explosifs et d'autres matériaux connexes (CIFTA) et des mesures adoptées par le Conseil de sécurité des Nations Unies, en particulier les dispositions des résolutions 2645 concernant le trafic d'armes et de munitions.

8. De demander au Secrétariat général de fournir le soutien nécessaire au Groupe de travail sur Haïti pour s'acquitter des responsabilités qui lui sont assignées, et que le Groupe de travail fournisse un rapport au Conseil permanent d'ici le 31 mars 2023, et par la suite sur un rapport trimestriel.

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Les personnalités de l’année 2022

12/31/2022

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Publié ce 31 décembre 2020
​
Le moment est arrivé encore une fois pour qu’Haïti Connexion Network)  HCN offre à ses lecteurs, à chaque fois et après 16 ans de cette initiative, ses choix des personnes ou événements de l’année qui s’achève. Ces choix sont motivés par un ensemble de critères dont par exemple l’impact qu’auraient pu avoir les personnalités choisies sur l'actualité et sur nos vies, en bien ou en mal. En ce sens, nous avions eu au cours des années deux catégories : les personnalités et les vilains de l’année, au contraire de certains autres organes d’opinions qui jettent les personnages dans le même panier. Car, nous voulons vivre un dans monde meilleur, selon nos aspirations personnelles ou collectives. Loin de nous, toutefois, ce concept manichéen da la vie ! Juste une question d’opinions, d’aspirations et de… Choix, pour le meilleur de nous-mêmes !
Président Joe Biden
Président russe Vladimir Poutine
Président ukkrainien V. Zelensky
Les membres de la commission d'enquête de l'émeute du 6 janvier 2021
Des migrants haïtiens rapatriés vers la frontière d’Haiti
Pelé (g) et Mbappé posant pour une photo
Lionel Messi
Des membres du Garr en meeting pour un allègement de la crise haitiano-dominicaine
Michael Benjamen AKA Mika
Dr. Gold Smith Dorval, un génie dans son genre NOVEMBER 26, 1948 – NOVEMBER 28, 2022
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Sans plus tarder écrivons que Joe Biden et Vladimir Poutine méritent une place essentielle en ce monde. Vu que les deux auraient pu en quelques secondes détruire ce monde que nous chérissons tous, en vertu de cette guerre qu’ils semblent mener entre eux deux avec la fournaise ukrainienne au beau milieu. Ces deux leaders semblent réaliser jusqu’à présent que – souhaitons-le-- l’usage des armes nucléaires n’aboutiraient qu’à la destruction de notre planète Terre et la disparition progressive de toute vie comme cela est probablement arrivé, il y a des millions d’années à d’autres planètes de notre galaxie, selon certaines spéculations d’experts.

C’est le cas de dire que la postérité devra être à tout jamais reconnaissante à Biden et Poutine  si’il ne pressent pas sur le bouton nucléaire, comme nous des générations contemporaines sommes maintenant reconnaissants à J-F Kennedy et Nikita Khrushchev de ne l’avoir pas fait non plus en 1962 durant la crise des missiles cubains.
​
En évoquant L’Ukraine, on ne peut ne pas penser aussi à Volodymyr Oleksandrovytch Zelensky comme personnalité de l’année 2022 : un choix tout à fait normal parce que cet homme d’état a occupé toute l’actualité durant toute l’année depuis l’invasion de son pays par les Russes. Il représente pour plus d’un  l’exemple vivant de leadership, de patriotisme et de courage face à une attaque venant d’un plus fort. À 41 ans, il devient le plus jeune président de l'histoire de l'Ukraine. D’autres de la presse internationale le placent même au niveau de Winston Churchill tant son âpreté et son charisme dans la conduite de la guerre se sont fait sentir. Durant sa récente visite au Congrès américain les vivats ont été nombreux. Zelensky concède lui-même qu’il a « une longue liste de défauts ». Il faut donc le croire malgré tout cet éclat.

« La démocratie meurt dans les ténèbres » (Democracy dies in darkness) nous dit le journal Washington Post en guise de slogan en tête de la première page de sa publication.   N’était-ce la grande lumière projetée sur le «complot» de Donald Trump, les cityens américains n’auraient jamais saisi l’ampleur de l’intrigue que Donald Trump et ses acolytes avaient tramée aux fins de donner un « coup d’Etat » à  la « démocratie » étatsunienne.  

Cette lumière est venue sous forme d’un rapport de 814 pages publié le jeudi 22 décembre 2022 après que le panel a interrogé plus de 1000 témoins, tenu 10 audiences et obtenu des millions de pages de documents. Les témoins — allant de nombreux assistants les plus proches de M. Trump aux forces de l’ordre à certains des émeutiers eux-mêmes — ont détaillé les actions de Trump dans les semaines précédant l’insurrection et comment sa vaste campagne de pression pour annuler sa défaite a directement influencé les émeutiers qui ont brisé les fenêtres et les portes du Capitole le 6 janvier 2021. Le comité allègue que M. Trump a contrevenu à quatre lois criminelles, à la fois avant l'émeute et pendant l'insurrection, et c’est pourquoi il a recommandé au département de la Justice d’intenter des poursuites.
​
C’est un travail colossal auquel se sont adonnés les 9 membres du comité ad hoc pour arriver à la conclusion suivante que Trump est un « putschiste » - donc un vilain à nos yeux - qui doit être envoyé par-devant le ministère de la justice pour sa « conspiration » contre la démocratie établie des Etats-Unis.  Aussi plaçons-nous ces membres de la chambre des Représentants parmi les personnalités de l’année 2022.

Il y a 3 personnalités que HCN a jugé bon de placer sur la liste des personnalités de l’année, car l’impact de leurs vies et par la suite de leur décès récent a resonné bien fort dans divers secteurs de la société haïtienne.
  1. Odette Roy Fombrun en est une. Ayant vécu jusqu’à l’âge de 105 ans, Mme Fombrun a été comme ‘la conscience de la nation haïtienne » du fait de ses écrits et réflexions.
  2. Si Mme Fombrun fut la conscience de la nation, Dr Gold Smith Dorval, lui,  a été  le thérapeute de la profession médicale, ayant utilisé son éducation médicale, son talent musical et sa prose souple et brillante pour léguer à l’humanité une combinaison d’oeuvres sublime digne d’un génie. Les compositions et interprétations musicales de Gold Smith remplissent de temps en temps la programmation de laRadio Francophonie Connexion de moments mélodieux dont HCN lui est reconnaissant.
  3. Quant à Michael Benjamen aka Mika, du seul fait que sa mort est arrivée comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu, et sur scène ‘online’, il trouve une place immensurable dans la mémoire des gens qui vont l’admirer davantage pour sa musique et ses chansons qui touchent profondément les cœurs.  Voici ce que l’un de nos journalistes a écrit de Mika : « Depuis, les Haïtiens de partout pleurent la disparition de l'icône. Plus d'un millier de fans se sont défilés à Paris à l'endroit où il rendait l'âme pour y déposer une gerbe de fleurs. Les réactions s'enchaînent et se multiplient aussi bien au sein de la communauté haïtienne qu’au sein de l’internationale. »
Dans le monde du sport, on ne peut pas oublier un Pelé (Edson Arantes do Nascimento) du Brésil-mort le 23 decembre 2022, à 82 ans, un Messi de l’Argentine et un MBAPPÉ de la France, qui tous trois ont gagné les cœurs des fans du ballon rond à travers toute la planète du fait de leur talents de footballeurs. Malgré sa défaite en face de l’Argentine, l'attaquant vedette français Kylian Mbappé est le vainqueur du Soulier d'Or de la Coupe du Monde de la FIFA 2022 après avoir marqué trois buts lors de la finale de dimanche 18 décembre  contre l'Argentine, portant son total à huit dans le tournoi. En parlant de Pelé, Kylian Mbappé a dit que le "roi du football”( a [laissé] un héritage qui "ne sera jamais oublié"). 

Il y a d’autres belles têtes ou des organisations qui sont en train de faire un travail extraordinaire dans leur domaine respectif à travers le monde. Il est difficile de les compiler ici. Nous dédions toutefois une attention spéciale à l’organisation Le GARR.  Le Groupe d'Appui aux Rapatriés et aux Réfugiés (GARR) est une plate-forme d'associations et d'organisations non gouvernementales travaillant sur la problématique de la migration. Tout en n'excluant pas les autres pôles de migration, le GARR concentre ses efforts sur la République Dominicaine où vivent de nombreux immigrants haïtiens dans des situations extrêmement difficiles » dont 143 333 ont été rapatriés ."   Le Garr fait un travail très appréciable qui mérite d’être reconnu et assisté plus souvent.  Nous leur disons Merci, et aussi aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur fonction.

Et voilà, nous sommes arrivés à la fin de la présentation des personnalités pour l’année 2022. Nous vous disons : Bonnes fêtes de fin d’année et Bonne année pour 2023 ! 

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Secretary of State Brian Nichols and U.N. official Helen Lalime are incompetent diplomats; Haitian-Americans request their resignation

9/10/2022

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While other Haitian-American leaders are blaming the Core Group for their support of the Ariel government, the Ad Hoc Committee to Educate the Haitian American Community on U.S. Elections requests Assistant Secretary of State Brian Nichols's resignation who, since his appointment, has been violating countless U.S. and international laws, conventions, and norms.

​While other Haitian-American leaders are blaming the Core Group for their support of the Ariel government, the Ad Hoc Committee to Educate the Haitian American Community on U.S. Elections requests Assistant Secretary of State Brian Nichols's resignation who, since his appointment, has been violating countless U.S. and international laws, conventions, and norms. 

In a couple of letters to Victoria Nuland, the U.S. Undersecretary of State for Political Affairs, a small but influential group of Haitian-Americans requests that Mr. Nichols resigned and be replaced by someone with experience in Haiti. Daniel Foote or Roberta Jacobson seem to be the most qualified for this position.  

It is the first time that a group of Haitians have requested the resignation of a high level State Department official. Currently, most organizations are trying to get along with the State Department even though the community recognizes that the State Department is the primary entity responsible for Haiti’s situation.  The members of the group think that if the Haitian-American community keeps the pressure on the State Department, the careers of the individuals in that department who are supporting Ariel Henry will take a turn for the worse.  Although they don’t expect the Biden Administration to fire Nichols soon, they do expect some changes in the State Department after the 2022 midterm election. The group seems to be using strategies similar to the Jewish and Cuban communities.  The major difference between those communities and the Haitian-American is that they have powerful political action committees to fund candidates and energize their electoral base. 

The letters state that Mr. Nichols, supported by U.N. official Helen La Lime, instead of defending U.S. interests, deliberately empowers Ariel's government to become a growing threat to U.S. security.  The signers of the letters further state that Mr. Nichols’s actions directly violate the PL 117-103 / Haiti Development, Accountability, and Institutional Transparency Act and a number of other laws and regulations. Both letters claimed that Mr. Nichols supports a prime minister who appears to be involved in the assassination of former President Jovenel Moise and is arming gangs that massacred at least 450 innocent civilians in less than 72 hours.  The first letter reminds Ms. Nuland of the kind of man Ariel is, and supporting him goes against the will of the Haitian people as their support provides ammunition to the federated gangs to continue terrorizing Haitians and Americans alike. 

On another note, the Committee pointed out some interesting facts on Mr Nichols’ career.  Not only did they highlight Mr. Nichols' poor performance in Haiti, but they also provide a long history of his failure to defend American interests as ambassador to Zimbabwe and Peru. His leadership deterred and drove President Mnangagwa of Zimbabwe to develop strategic partnerships with Russia and China to grant them the right to operate Zimbabwean lithium, diamond, and uranium mines. Moreover, as ambassador to Peru, he failed to broker investment in the copper mines deals with the Peruvian government and Indigenous Communities; these deals went to China instead. 

The Ad Hoc Committee told the Undersecretary of State for Political Affairs that if Mr. Nichols does not resign before the November election, Haitian-Americans will commit their vote to candidates who address the Haitian issue and will most likely sink the Democratic majority in Congress. The committee reminds the American government that the Haitian electorate was engaged and energized in 2020 when more than 60,000 Haitian Americans in Georgia voted to elect Senators Warnock and Ossoff to help the Democrats obtain a majority in the Senate.  The members urged the government to not understand the voting power of Haitians-Americans who hold an attractive appeal and significant leverage in the 2022 midterm election and will ultimately influence the 2024 election. A new entity called CHAIR (Coalition of Haitian-American Independents and Republicans) is ensuring that the community becomes more valuable by encouraging Jaitian-Americans to switch or declare no party affiliation, register as Independents, or even Republicans instead of Democrats.

The letters do not only target Mr. Nichols; the committee also requested an investigation into the corrupt practices used by former Secretary Clinton to extract personal benefits from the Haiti Earthquake Relief Fund. Additionally, the Haitian American community demands political support for a constitutional (the legal government led by a Haiti Supreme Court Justice) or consensus-based (Montana or Louisiana Accords) transitional government to replace the illegal Ariel Henry government to take Haiti out of the crisis. Furthermore, they request a $3 billion financing package to create jobs in Haiti so that Haitians do not flock to the US Southern Border in increasing numbers. Additionally, the Haitian American community suggests appointing Haitian-Americans with long histories of defending U.S. interests as U.S. Special Envoys, U.S. ambassadors to Haiti, or U.N. Special Envoys to Haiti.  

It appears that some US politicians have read the letter since four members of Congress recently wrote the president to request that he appoints a U.S. special envoy to Haiti. The Committee also wants to replace the U.S. Special Envoy, Helen La Lime, with a Haitian-American.  In a second letter to Ms Nuland dated August 9, the Committee accused La Lime of being in the same category as Brian Nichols : incompetent diplomats.  Certain members of the Committee who have access to some US Senators have learned that the State Department did not like the letters, especially the second one.  But the Committee plans on keeping the pressure on the State Department.  They are working on a third letter in which they will push Congress to take worthy actions. 


To read the letter in full and supporting documents, email jeanmaurice1@yahoo.com 


Bobb Rousseau, PhD

Bobb Rousseau 
www.cecoyauniversity.com
www.medicpam.com

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Comment une banque française a fait main basse sur Haïti-New York Times

5/23/2022

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By Matt Apuzzo, Constant Méheut, Selam Gebrekidan and Catherine Porter (For the NYT)
​
Published May 20, 2022Updated May 23, 2022, 2:23 p.m. ET
Read in EnglishLi an KreyòlSur l’invitation à dîner, chaque phrase est ponctuée d’un ornement à l’encre : une triple boucle calligraphique de convenance pour une nuit de banquet, de danses et de feux d’artifices au palais présidentiel d’Haïti.
Depuis plus d’un demi-siècle, le pays vit étouffé par ses dettes. Même après avoir évincé la puissance coloniale française lors de sa guerre d’indépendance, Haïti a été forcé de payer une rançon d’un montant équivalent à plusieurs centaines de millions de dollars à ses anciens esclavagistes, le prix d’une liberté déjà obtenue sur le champ de bataille.
Mais en cette nuit du 25 septembre 1880, les derniers paiements de cette rançon semblent enfin à portée de vue. Haïti n’aura plus à tituber d’une crise à l’autre, ni à garder un œil sur l’horizon, à l’affût d’un retour de navires de guerre français. Lysius Salomon, son nouveau président, a réussi un tour de force qui semblait impossible depuis la création du pays.
“Le pays sera bientôt doté d’une banque”, annonce-t-il à ses invités en portant un toast. Dehors, des soldats paradent dans des rues bardées de gigantesques drapeaux.

Lysius SalomonCredit...Cannaday ChapmanSalomon a des raisons d’être optimiste. Après tout, les banques nationales en Europe ont financé chemins de fer et usines, atténué les chocs des récessions et apporté de la stabilité à la gestion des affaires publiques. Elles ont participé à la naissance d’un Paris majestueux, avec ses grandes avenues, son eau potable et ses égouts — autant d’investissements qui porteront leurs fruits pendant longtemps.

Paris en 1889.Credit...Getty ImagesC’est désormais au tour d’Haïti de profiter d’un “grand évènement, qui fera époque dans nos annales”, clame Salomon.

Mais tout cela n’était qu’une illusion.

La Banque Nationale d’Haïti, sur laquelle tant d’espoirs étaient fondés ce soir-là, n’avait en fait de nationale que le nom. Loin d’être la clé du salut du pays, la banque a été, dès sa création, un instrument aux mains de financiers français et un moyen de garder une mainmise asphyxiante sur l’ancienne colonie jusqu’au 20e siècle.
Derrière cette banque fantoche, on retrouve un nom bien connu des français : le Crédit Industriel et Commercial (CIC).
Alors qu’à Paris, le CIC participe au financement de la tour Eiffel, symbole de l’universalisme français, il étouffe au même moment l’économie haïtienne en rapatriant en France une grande parties des revenus publics du pays, au lieu de les investir dans la construction d’écoles, d’hôpitaux et autres institutions essentielles à toute nation indépendante.
Pesant 335 milliards de dollars, le CIC est aujourd’hui une filiale du Crédit Mutuel, l’un des plus grands conglomérats financiers d’Europe. Mais la banque a laissé derrière elle en Haïti un lourd héritage d’extraction financière et d’espoirs déçus — même pour un pays qui a longtemps souffert de ces deux maux.

Haïti fut la première nation moderne à obtenir son indépendance grâce à une révolte d’esclaves, avant d’être entravé financièrement sur plusieurs générations par les réparations exigées au bénéfice des anciens colons français.

6 infos à retenir sur les réparations versées par Haïti à la France. Et au moment où ces paiements étaient sur le point d’être acquittés, le CIC et sa Banque Nationale — ceux-là mêmes qui portaient une promesse d’indépendance financière — ont enfermé Haïti dans un tourbillon de nouvelles dettes s’étalant sur plusieurs décennies.

La Banque Nationale était contrôlée depuis Paris par des membres de l’élite française, y compris un descendant d’un des plus riches esclavagistes de Saint-Domingue, le nom d’Haïti pendant la colonisation française. Les livres de comptes de la banque ne laissent percevoir aucune trace d’investissement dans des entreprises haïtiennes ou dans d’ambitieux projets comme ceux ayant modernisé l’Europe.

Les dossiers découverts par The New York Times démontrent plutôt que le CIC a siphonné des dizaines de millions de dollars à Haïti, au bénéfice d’investisseurs français.

La Banque Nationale prélevait des frais et commissions sur presque toutes les transactions effectuées par le gouvernement haïtien. Certaines années, les profits de ses actionnaires français étaient si élevés qu’ils dépassaient le budget entier dédié aux travaux publics, dans un pays comptant alors 1,5 millions d’habitants.

De ce passé, on ne trouve pratiquement plus de traces. Selon les chercheurs, la plupart des archives du CIC ont été détruites. Haïti n’apparaît pas dans l’historique que la banque utilise pour promouvoir son ancienneté. En 2009, lorsqu’elle commande une histoire officielle pour commémorer son 150e anniversaire, Haïti y est à peine mentionné. Le CIC est “une banque sans mémoire”, affirme Nicolas Stoskopf, l’universitaire qui a rédigé cette histoire.

Une succursale du Crédit Industriel et Commercial à Dijon.Credit...Dmitry Kostyukov pour The New York TimesPaul Gibert, un porte-parole du CIC a indiqué que la banque n’avait pas d’informations sur ce passé et a décliné plusieurs demandes d’entretien pour en discuter. “La banque que nous gérons aujourd’hui est très différente”, explique-t-il. (Après la parution de cet article, le président du Crédit Mutuel, propriétaire du CIC, a indiqué que des chercheurs seraient recrutés pour étudier le passé de la banque en Haïti et son rôle dans une quelconque “colonisation financière”. )

Le meurtre du président haïtien, assassiné en toute impunité dans sa chambre, les nombreux enlèvements et l’anarchie régnant dans les zones de Port-au-Prince contrôlées par les gangs posent aujourd’hui avec une urgence renouvelée une question qui taraude depuis longtemps l’Occident : pourquoi Haïti semble-t-il enfermé dans une crise sans fin, avec un niveau d’analphabétisme vertigineux, la faim, la maladie et des salaires journaliers de 2 dollars ? Pourquoi ce pays n’a-t-il ni transports publics, ni réseau d’électricité fiable, ni système de collecte de déchets ou égouts ?

La corruption chronique des dirigeants du pays constitue sans aucun doute une partie de la réponse. Mais une autre partie se trouve dans des textes tombés dans l’oubli, éparpillés à travers Haïti et la France dans des centres d’archives et des bibliothèques.

Le Times a passé au crible des archives diplomatiques et documents bancaires datant du 19e siècle et rarement, sinon jamais, étudiés par les historiens. L’ensemble de ces documents indique clairement que le CIC, avec le concours de membres corrompus de l’élite haïtienne, a laissé au pays tout juste de quoi fonctionner — et encore moins de quoi construire une nation.
Au début du 20e siècle, la moitié de l’impôt sur le café haïtien, de loin la source de revenus publics la plus importante, revenait aux investisseurs français du CIC et de la Banque Nationale. Après déduction des autres dettes d’Haïti, le gouvernement se retrouvait avec des miettes — 6 cents pour chaque 3 dollars d’impôts collectés — pour diriger le pays.

Les documents consultés aident à comprendre pourquoi Haïti est resté sur la touche pendant une période aussi riche de modernisation et d’optimisme que la Belle Époque, surnommée la “Période Dorée” aux États-Unis. Cette ère prolifique a bénéficié tant aux puissances lointaines qu’aux pays en développement voisins. Haïti, à l’inverse, n’avait guère de quoi investir dans des choses aussi élémentaires que l’eau courante, l’électricité ou l’éducation.

Les dégâts causés furent immenses. Les documents analysés démontrent que, pendant trois décennies, les actionnaires français de la Banque Nationale ont engrangé des bénéfices équivalent à au moins 136 millions de dollars actuels — soit autant qu’une année entière de recettes fiscales d’Haïti à l’époque.

Le Times a fait valider sa méthodologie et les sources utilisées pour ces calculs par plusieurs historiens économiques et comptables. L’économiste Éric Monnet, de la Paris School of Economics, résume ainsi le rôle de la Banque Nationale : de la “pure extraction”.

Les pertes cumulées pour Haïti sont en fait encore plus importantes : si les sommes siphonnées par la Banque Nationale étaient restées dans le pays, elles auraient enrichi l’économie haïtienne d’au moins 1,7 milliards de dollars au fil des ans — soit plus que la totalité des revenus publics du pays en 2021.

Et cela si cet argent était simplement resté dans l’économie haïtienne, circulant parmi les agriculteurs, ouvriers et commerçants, sans être investi dans des ponts, écoles et autres usines — le type d’investissement qui participe à la prospérité d’une nation.

De manière encore plus significative, les fonds siphonnés par la Banque Nationale ont succédé à des décennies de réparations payées aux anciens esclavagistes français et qui ont infligé jusqu’à 115 milliards de dollars de pertes à l’économie haïtienne au cours des deux derniers siècles.

Après les feux d’artifice et le festin au palais présidentiel, il n’a pas fallu longtemps à Haïti pour se rendre compte que quelque chose ne tournait pas rond. La Banque Nationale a tellement prélevé et si peu redistribué que les Haïtiens l’ont rapidement surnommée “la Bastille financière”, en référence à la tristement célèbre prison, devenue symbole d’une monarchie française despotique.

Dès 1880, l’homme politique et économiste haïtien Edmond Paul écrivait ainsi : “N’est-ce pas drôle qu’une banque qui prétend venir au secours d’un trésor public obéré commence, au lieu d’y mettre de l’argent, par emporter tout ce qu’il y avait de valeur ?”

Paris à la Belle époque, une ère de grande prospérité entre la fin du 19ème et le début du 20ème siècles.Credit...Getty ImagesEspoirs et aspirationsEn cette fin de 19e siècle, le président d’Haïti n’est pas le seul à avoir de folles ambitions. À Paris, Henri Durrieu, le président du Crédit Industriel et Commercial, n’est lui aussi pas en reste.
M. Durrieu n’est pas né dans le monde de la haute finance. Il débute sa carrière en tant que percepteur des impôts, comme son père. Lorsqu’il rejoint le nouvellement créé CIC, il a déjà la quarantaine. Mais la banque connaît des débuts difficiles. Elle a beau être la première en France à proposer des comptes courants, ce nouveau produit ne prend pas et, dans les années 1870, l’entreprise reste cantonnée au second rang des banques françaises.

Le CIC a pourtant un avantage : il est la banque privilégiée de la plupart des bourgeois catholiques du pays, des clients fortunés désirant des investissements à forte rentabilité.

Henri DurrieuCredit...Cannaday ChapmanAvec un certain goût du risque, M. Durrieu va s’inspirer des banques publiques alors créées dans certaines colonies françaises, comme le Sénégal et la Martinique. Lui et ses collègues sont fascinés par l’idée de “créer une banque dans ces pays riches mais lointains”, comme ils l’écrivent dans des notes manuscrites retrouvées aux
Archives nationales de France.

Ces banques “donnent en général de brillants résultats”, concluent les pères fondateurs de la Banque Nationale d’Haïti.
Haïti, “un pays neuf pour le crédit, pays d’une richesse proverbiale”, semble donc constituer un bon pari.
L’utilisation du mot “richesse” peut étrangement sonner dans la bouche d’un banquier parisien pour décrire le Haïti de l’époque. Sa capitale, Port-au-Prince, est alors envahie par les déchets ménagers et humains, qui vont s’échouer dans le port. Les rues et les infrastructures sont si délabrées que les Haïtiens en ont fait un dicton :"Contourne un pont mais ne le franchis jamais.”

Mais si les Haïtiens sont pauvres, le pays, lui, peut rendre riche. Comme l’écrit le diplomate britannique Spenser St. John en 1884, “aucun pays ne possède de plus grandes capacités, ou une meilleure position géographique, ou une plus grande variété de sols, de climats, ou de productions.”

Les colons français avaient fait main basse sur ces richesses. D’abord par le fouet, puis avec une flottille de navires de guerres exigeant des réparations pour les plantations, les terres et les esclaves, qu’ils considéraient comme autant de biens perdus après la révolution haïtienne. C’est le seul et unique cas où un peuple libre a dû payer les descendants de ses anciens esclavagistes.

Un demi-siècle plus tard, M. Durrieu et le CIC approchaient Haïti avec une tactique différente : la main tendue d’un associé.

“On doit plus qu’avant”M. Durrieu savait vendre du rêve.

En 1875, le CIC, à l’aide d’un partenaire aujourd’hui disparu, octroyait à Haïti un prêt de 36 millions de francs, soit environ 174 millions de dollars aujourd’hui. L’argent devait servir à construire des ponts, des marchés, des chemins de fer et des phares.
Dans le monde entier, l’époque est alors à l’investissement. L’Angleterre fait passer des lois rendant la scolarité obligatoire et construit de nouvelles écoles. Paris ouvre un aqueduc long de 156 kilomètres qui achemine de l’eau potable vers la capitale. À New York, les arches emblématiques du pont de Brooklyn s’élèvent au-dessus de l’East River — une merveille d’ingénierie qui transformera à jamais l’économie de la ville.

Outre le financement d’infrastructures, le contrat du prêt indique que 20% des sommes seront dévolues au remboursement du restant des dettes liées aux anciens esclavagistes francais. “Le pays sortira enfin de son malaise”, prédit cette année-là le rapport annuel du gouvernement haïtien. “Nos finances prospèrent.”

Rien de tout cela n’aura lieu. Dès le début, les banquiers français conservent 40% du montant du prêt en commissions et frais divers. Le reste ne servira qu’à rembourser de vieilles dettes, ou disparaîtra dans les poches de politiques haïtiens corrompus.
“Aucun de ces buts n’a été atteint”, déclare un sénateur haïtien en 1877. “On doit plus qu’avant."

Le prêt de 1875 a deux conséquences importantes. La première est ce que l’économiste Thomas Piketty nomme la transition du “colonialisme brutal” au “néocolonialisme par la dette”. Avec ce prêt, Haïti se voit imposer des millions de dollars de nouveaux intérêts, dans le seul espoir de se débarrasser enfin du fardeau des paiements à ses anciens colons.

De cette façon, le prêt a contribué à prolonger la servitude financière d’Haïti envers la France. Bien après que les familles d’anciens esclavagistes aient été remboursées, Haïti a continué à payer — cette fois-ci, auprès du CIC.

Les dirigeants haïtiens ont bien sûr une part de responsabilité. Certains chercheurs estiment que ce prêt démontre justement l’égoïsme de certains politiques, plus prompts à se servir qu’à développer leur pays.

La seconde conséquence a elle des effets immédiats. Initiallement, le prêt oblige le gouvernement haïtien à verser au CIC et à son partenaire financier près de la moitié des taxes gouvernementales sur les exportations, comme celles sur le café, jusqu’à ce que la dette soit remboursée, étouffant ainsi la principale source de revenus du pays.
Forts de cette première étape, M. Durrieu et le CIC ont la main sur une grande partie de l’avenir financier d’Haïti. Mais M. Durrieu ne compte pas s’arrêter là.

La Banque Nationale d’Haïti en 1907.La Banque NationaleLes tentatives d’Haïti pour créer une banque nationale durent depuis des années : le prédécesseur du président Salomon avait même acheté des coffres dans ce but. Il faut attendre 1880 pour que les espoirs d’indépendance financière d’Haïti s’alignent parfaitement avec les ambitions de M. Durrieu.

Le contrat donnant naissance à la Banque Nationale d’Haïti ressemble à une série de concessions. M. Durrieu et ses collègues prennent le contrôle du Trésor public haïtien. L’impression du papier-monnaie, la perception des impôts et le paiement des salaires des fonctionnaires sont désormais entre leurs mains. À chaque fois que le gouvernement haïtien dépose de l’argent ou paie une facture, la Banque Nationale prend une commission.

Et, s’il y avait le moindre doute quant à la destination de ces commissions, les statuts stipulent que la Banque Nationale sera enregistrée en France, exemptée d’impôts en Haïti et immunisée contre les lois du pays. Tous les pouvoirs sont remis aux mains du conseil d’administration à Paris. Haïti n’a donc pas son mot à dire dans la gestion de sa propre banque centrale.

Le siège social de la banque — qui se trouve être aussi celui du CIC — se trouve dans le 9e arrondissement de Paris, à l’ombre du somptueux palais de l’Opéra Garnier.

M. Durrieu devient le premier président d’un conseil d’administration qui sera composé de banquiers et hommes d’affaires français, dont notamment Édouard Delessert, arrière-petit-fils d’un des plus grands esclavagistes de l’histoire de Saint-Domingue, Jean-Joseph de Laborde.

Les notes manuscrites issues du conseil d’administration clarifient, dès le début, qui est aux commandes. Comme l’écrit l’Association Financière de Paris en 1896 : “La Banque Nationale d’Haïti est une institution financière française, dont le siège social, ouvert aux obligataires, est à Paris. Ses établissements à Haïti ne sont que des succursales, placées sous l’autorité et le contrôle du siège social.”

Le pari de M. Durrieu va payer. À une époque où les rendements sur investissement en France tournent autour de 5%, les membres du conseil d’administration et les actionnaires de la Banque Nationale d’Haïti touchent en moyenne 15% par an, selon une analyse de bilans financiers réalisée par The New York Times. Certaines années, ces rendements approchent même 24%.

M. Durrieu s’en sort aussi très bien. Le contrat lui garantit des “parts bénéficiaires” dans la banque, dont la valeur s’élèverait aujourd’hui à des millions de dollars.

L’année même où il inaugure la Banque Nationale d’Haïti, M. Durrieu est nommé commandeur de la Légion d’Honneur, une distinction décernée pour services rendus à la nation.

Les membres du gouvernement d’Haïti, dans une gravure de 1892. Credit...Getty Images“Trahis par leurs propres frères”Qu’Haïti accepte des conditions aussi écrasantes — en particulier venant d’une banque à l’origine d’un précédent prêt si largement critiqué — donne un aperçu de son désespoir. Mais cela met aussi en lumière une figure récurrente dans l’histoire du pays : le membre égoïste de la haute société haïtienne, qui réussit alors que son pays souffre.

Dans le cas de la Banque Nationale, Haïti confie les négociations à Charles Laforestrie, un diplomate haïtien ayant vécu la plupart de sa vie à Paris. Le journal français La Petite Presse le décrit alors comme un homme que le “bonheur avait toujours pris par la main pour le faire s’asseoir aux meilleures places de l’État.”

Lorsque les banquiers parisiens organisent une fête pour célébrer le prêt de 1875, M. Laforestrie fait une entrée remarquée. À une époque où les cultivateurs de café haïtiens élèvent leurs familles avec environ 70 cents par jour, M. Laforestrie débarque habillé de manière élégante et distribue de coûteux cigares autour de lui, selon M. Paul, l’économiste haïtien, qui décrivit le gala quelques années plus tard.

M. Laforestrie avait tellement poussé pour la création de la Banque Nationale que le président d’Haïti cite son nom lors de la cérémonie au palais présidentiel, d’après les notes manuscrites d’un diplomate. Mais il n’aura pas le temps d’assister à la chute de la banque. Acculé par des accusations de corruption, M. Laforestrie démissionne de son poste, et prend sa retraite en France.

Ironie du sort, ne manqueront pas de relever ses détracteurs, M. Laforestrie bénéficiera d’une généreuse pension du gouvernement haïtien, qu’il complètera plus tard avec les revenus d’un autre poste : membre du conseil d’administration de la Banque Nationale d’Haïti.

“Ce n’est pas le premier exemple d’un dirigeant haïtien qui brade les intérêts de son pays pour son profit personnel”, commente l’historien haïtien Georges Michel. “Je dirais que c’est presque la règle.”

Plusieurs historiens estiment ainsi que les Haïtiens ne peuvent rendre l’ingérence française ou américaine responsable de tous leurs maux.

“Ils ont été trahis par leurs propres frères”, explique M. Michel, “et ensuite par les puissances étrangères.”
Espoirs déçusPassé le spectacle de feux d’artifices au palais présidentiel, les Haïtiens ne tardent pas à se rendre compte qu’ils ont été floués.

La Banque Nationale n’offre pas de compte d’épargne aux citoyens et commerces du pays. Et même si ses statuts lui permettent de prêter de l’argent aux entreprises, comme l’espérait clairement les Haïtiens, des registres bancaires découverts aux Archives nationales du monde du travail, à Roubaix, montrent que cela a rarement, sinon jamais, été le cas.
“Non, ce n’est pas de la Banque d’Haïti, telle qu’elle fonctionne, que les Haïtiens peuvent espérer leur relèvement”, écrit alors le Ministre des Finances d’Haïti, Frédéric Marcelin.

Frédéric MarcelinCredit...Cannaday ChapmanM. Marcelin, le fils moustachu d’un riche négociant haïtien, devient le plus ardent détracteur de la banque. À la fois homme d’affaires, journaliste et politique, M. Marcelin luttera pendant des années pour soustraire son contrôle aux actionnaires parisiens.

La relation est tellement inégale, s’indigne-t-il, qu’à “la Banque Nationale d’Haïti, les seules places réservées aux Haïtiens sont celles des garçons de recette”, ces employés chargés d’encaisser les paiements des clients.

Le siège du Crédit Industriel et Commercial à Paris.Credit...Mauricio Lima pour The New York TimesEncore un nouvel empruntLa seconde moitié du 19e siècle aurait dû constituer une opportunité immense pour Haïti. La demande mondiale de café, dont la production structure l’économie locale, est alors florissante.

De l’autre côté de la mer des Caraïbes, le Costa Rica profite des richesses tirées du café pour construire des écoles, des systèmes d’égouts et le premier réseau municipal d’éclairage électrique d’Amérique Latine.
Haïti, en revanche, reverse le gros de son impôt sur le café à la France, d’abord à ses anciens esclavagistes, puis au CIC.
Grâce aux prix élevés du café, Haïti demeure malgré tout une économie caribéenne de taille moyenne. Mais lorsque le marché s’effondre dans les années 1890, les impôts haïtiens sur le café dépassent alors le prix de la denrée elle-même. Tout le modèle économique du pays se retrouve au bord du gouffre.

Il est donc temps pour un nouveau prêt : 50 millions de francs (environ 310 millions de dollars aujourd’hui), sont obtenus via la Banque Nationale en 1896. Le prêt est une nouvelle fois garanti par l’impôt sur le café, la source de revenus la plus fiable du pays.

Les Haïtiens sont alors pauvres depuis des générations. Mais c’est à ce moment-là, lorsque le pays se retrouve sous perfusion du café, du CIC et de la Banque Nationale, qu’Haïti entame un déclin rapide par rapport au reste de la région, selon les recherches de l’économiste britannique Victor Bulmer-Thomas, spécialiste de l’histoire des Caraïbes.
“Haïti a fait beaucoup d’erreurs”, explique-t-il, comme le fait de contracter de nouvelles dettes et d’échouer à diversifier son économie. “Mais il n’y a aucun doute sur le fait qu’à partir de la fin du 19e siècle, beaucoup de ses problèmes peuvent être attribués à ces puissances coloniales.”

La chute de la Banque NationaleHenri Durrieu décède en 1890, avant que la banque qu’il a créée ne s’effondre.
En 1903, les autorités haïtiennes commencent à accuser la Banque Nationale de surfacturation frauduleuse, de faire payer double des intérêts et de travailler au détriment de l’intérêt supérieur du pays. Mais la banque leur rappelle un détail important : elle est une société enregistrée en France, et considère donc que des tribunaux haïtiens ne peuvent juger de tels litiges.

Sans se décourager, M. Marcelin persuade le parlement de reprendre le contrôle du Trésor public. Haïti gagne enfin le droit d’imprimer sa propre monnaie, et de payer ses propres factures.

Mais des documents trouvés aux Archives diplomatiques françaises montrent que la Banque Nationale peut alors compter sur un puissant allié : le gouvernement français.

En janvier 1908, le représentant de la France en Haïti, Pierre Carteron, rencontre M. Marcelin et le presse de normaliser ses relations avec la banque. M. Marcelin refuse. Il faudrait que la banque contribue au développement économique d’Haïti, si tant est qu’elle survive, répond-t-il.

Cela pourrait se faire, réplique M. Carteron. Évidemment, ajoute-t-il, Haïti devrait alors rendre à la France le contrôle de son Trésor public. D’ailleurs, “vous avez besoin d’argent”, avance M. Carteron, selon ses propres notes. “Où en trouverez-vous ?”
Les doutes de M. Carteron quant à un accord avec M. Marcelin sont évidents à la lecture de ses notes manuscrites. Il encourage donc ses collègues à Paris à concevoir une autre stratégie.

“Il importera à un haut degré qu’on étudie immédiatement les moyens de reconstituer un établissement de crédit français à Port-au-Prince”, écrit-il avant d’ajouter : “Sans attache désormais avec le gouvernement haïtien.”

Cette nouvelle institution ouvrira ses portes en 1910, avec un léger changement de nom : elle s’appellera désormais la Banque Nationale de la République d’Haïti. Des banques françaises y possèdent toujours des actions mais, trente ans après avoir mis un pied en Haïti, le CIC n’en fait plus partie.

Le centre de gravité de la finance mondiale a alors changé : il se trouve désormais à Wall Street, autour d’un groupe de banquiers américains ambitieux de la National City Bank de New York, l’ancêtre de Citigroup.

Les financiers américains vont poursuivre la stratégie de M. Durrieu. Leur ascension au rang de puissance dominante en Haïti va pourtant mener à une conséquence encore plus dévastatrice que la dette écrasante en partie engendrée par M. Durrieu.
Wall Street finit par se servir d’une arme bien plus puissante que les menaces indirectes d’un diplomate français. Les banquiers américains font appel à leurs amis à Washington et, 35 ans après la création de la Banque Nationale par M. Durrieu, les États-Unis envahissent Haïti.

Au cours de l’une des plus longues occupations militaires de l’histoire américaine, les États-Unis prennent le contrôle des finances d’Haïti, modelant ainsi son futur pour plusieurs décennies.
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Une fois de plus, le pays a été ébranlé par l’institution que le président Salomon avait si fièrement célébrée lors de cette nuit au palais présidentiel : la Banque Nationale d’Haïti.

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Ont contribué à cet article: Daphné Anglès et Claire Khelfaoui à Paris; Sarah Hurtes et Milan Schreuer à Bruxelles; Kristen Bayrakdarian à New York; Ricardo Lambert, Harold Isaac et Charles Archin à Port-au-Prince.

Pour lire cet article en Créole--Pour lire cet article en Anglais

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©2019 New York Times News Service



Authors:

Matt Apuzzo, Constant Méheut, Selam Gebrekidan and Catherine Porter
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