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Une femme avec sa fille passe devant une barricade érigée par des membres de la police alors qu'ils protestaient contre la mauvaise gouvernance policière, à Port-Au-Prince, Haiti, le jeudi 26 janvier 2023. AP - Odelyn Joseph-RFI

Quand un chroniqueur (Christian Rioux) déraille au sujet de la nomination à Harvard University de Claudine Gay comme présidente

Publié le 22 janvier 2023
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Tant qu’il existe des obscurantistes, des nostalgiques du « privilège blanc », des rêveurs impénitents d’un passé révolu, il y aura toujours sur la route, des anarchistes, des Qanon, des attaquants du Capitole un 6 janvier 2021, qui rêvent d’un Donald Trump, en profiteur dédié, qui ne se fera point prier avec une offre à l’instar du MAGA (Make America Great Again), nouvelle mouture. Le temps passe et repasse en faisant table rase des incongruités de la vie, mais certains persistent et signent en pataugeant dans le déni pour perpétuer, malgré vents et marées, le monde de leurs ancêtres.                                                                                               
​C’est ainsi que cet article tonitruant, ci-dessous, du journaliste C. Rioux, dans les colonnes du journal « Le Devoir de Montréal », a fait grincer les dents à la communauté noire universitaire et surtout celle de la diaspora haïtienne.                                       
Dans une réponse appropriée et bien tournée du professeur Samuel Pierre, le journaliste évaluateur a été remis à sa place avec le contraire de ses allégations à propos de la place de Mme Claudine Gay, d’origine haïtienne, nommée récemment, présidente de l’Université Harvard aux États-Unis.
Je vous invite à prendre connaissance du commentaire du Dr Pierre d’abord et les élucubrations du journaliste du Devoir Christian Rioux, ensuite.                                                                                                                                                                                                 Bonne lecture.
Max Dorismond

___________________
Le commentaire du Dr Samuel Pierre :

Où s’en va l’Université ?

Commentaires et questions sur un article de M. Christian Rioux, paru dans Le Devoir du 13 janvier 2023
Par Samuel Pierre[1]
J’ai lu, dans Le Devoir du 13 janvier dernier, un article de M. Christian Rioux qui analyse la nomination historique de la professeure Claudine Gay comme présidente de la prestigieuse université Harvard des États-Unis. J’ai vite senti le besoin de réagir à cet article dont la publication ne fait honneur ni à son auteur ni au journal qui l’a publié.
Dans son article, M. Rioux écrit : « L’idée ne serait venue à personne de contester l’autorité que Summers pouvait exercer sur ses pairs. » C’est bien mal connaître le milieu universitaire que de croire que le président d’une université exerce de l’autorité sur ses pairs qui, dans certains cas, ont plus de notoriété scientifique ou intellectuelle que le président lui-même.
M. Rioux poursuit en prédisant ceci : « Il n’en va pas de même de la nouvelle présidente qui vient d’être nommée. »  Ne pense-t-il pas que c’est l’expression de son propre préjugé envers quelqu’un qui n’est même pas entré en fonction et qui n’a donc pas encore eu l’occasion de se faire valoir dans son nouveau poste? La professeure Claudine Gay a occupé auparavant des postes de direction universitaire. En journaliste professionnel assujetti à des exigences d’objectivité, n’aurait-il pas été mieux pour M. Rioux d’aller investiguer sur la gestion passée de cette professeure plutôt que de prédire que l’autorité « de la nouvelle présidente qui vient d’être nommée » sera contestée ? Merci d’être objectif !
 
Dans une démarche qui relève de l’imposture, M. Rioux s’érige en évaluateur universitaire et s’interroge « sur la minceur de son dossier universitaire ». M. Rioux, que signifie pour vous « la minceur de son dossier universitaire »? J’aimerais bien vous entendre là-dessus. Son dossier est si mince qu’elle a pu obtenir sa promotion au rang de professeure agrégée (tenured) de l’université Stanford, suivie de sa promotion au rang de professeure titulaire puis doyenne à l’université Harvard? Êtes-vous en train d’insinuer que Harvard dont la réputation n’est pas surfaite, où on « trouve quelques-uns des plus grands esprits de ce monde » a bafoué ses propres règles d’excellence académique dans le recrutement et la promotion de la professeure Claudine Gay?
 
M. Rioux cite David Randall en relevant que, « en vingt ans de carrière, cette professeure d’études afro-américaines n’a publié que 11 articles universitaires et pas un seul livre à l’exception d’un ouvrage collectif ». Question pour M. Rioux : Comment se compare le dossier global (professeur, gestionnaire) de Madame Gay avec ceux des présidents ou recteurs des autres universités nord-américaines, en considérant qu’un recteur est avant tout un gestionnaire de haut niveau ? M. Rioux y va même d’une comparaison : « À titre d’exemple, son prédécesseur, Lawrence Bacow, avait à son actif une bonne trentaine d’articles et l’historienne Drew Gilpin Faust, première femme à diriger Harvard, cinq livres majeurs. » Sous l’angle des attentes en matière de publication, d’aucuns jugeraient tout aussi minces ces dossiers universitaires montrés en exemple par M. Rioux qui se trouve devant une nouvelle énigme : « Comment expliquer que la présidente de l’université la plus prestigieuse du monde n’ait pas écrit un seul livre digne de ce nom ? » Serait-elle la première présidente ou rectrice d’université nord-américaine à n’avoir « pas écrit un seul livre digne de ce nom ? ».
 
Citant toujours la seule source qui lui sert de référence pour étayer son préjugé, M. Rioux endosse ce qui suit : « Il ne fait guère de doute pour Randall que Claudine Gay n’a pas été nommée sur la base de son dossier universitaire, mais essentiellement pour des raisons de discrimination positive. » Pensez-vous, M. Rioux, que toutes les nominations au poste de président ou de recteur d’université ont toujours été faites sur la base du dossier universitaire ? Savez-vous que plusieurs présidents ou recteurs viennent de milieux non universitaires et donc ne possèdent aucun dossier universitaire « digne de ce nom »? Avez-vous questionné par le passé ces universités qui, même ici au Québec, ont fait ces choix ?
 
« Eût-elle été d’un autre sexe et d’une autre couleur, elle ne serait pas présidente de Harvard », toujours selon M. Rioux faisant la leçon au comité de sélection de cette prestigieuse université qui a su recruter « quelques-uns des plus grands esprits de ce monde ».
 
« Comme si l’université, qui fut le foyer de la pensée universaliste, était devenue un lieu de maquignonnage entre communautés ethniques qui se disputent les places sans aucun critère d’excellence. », regrette-t-il. M. Rioux, je suis membre du comité des chaires de mon établissement universitaire où siègent des personnes de toutes les couleurs, de tous les sexes et de toutes les races. Je peux vous assurer que le choix de ces membres est fondé essentiellement sur l’excellence, pour promouvoir et reconnaître celle-ci. Ce n’est pas du journalisme professionnel que de déclarer péremptoirement, sans preuve, que de tels comités sont des lieux où « se disputent les places sans aucun critère d’excellence ». Seriez-vous en train d’insinuer que l’appartenance à une communauté ethnique est incompatible avec les critères d’excellence ? J’y vois là l’expression d’une certaine idéologie que vous avez du mal à dissimuler.  Attention !
Vous dites que « S’il importe d’aider les populations défavorisées à accéder à l’université, et j’en suis, encore faut-il le faire en amont et jamais au détriment de l’excellence ». Toujours le même biais idéologique, probablement inconscient : l’appartenance à une communauté ethnique ne rime pas avec excellence, selon M. Rioux qui poursuit : « À défaut de compromettre sa mission, la fonction de l’université ne saurait être de réparer les injustices sociales, mais d’instruire ». Et pourquoi pas, M. Rioux? La lutte contre les injustices doit être l’affaire de toute la société, incluant l’Université qui n’opère pas dans un vacuum et qui se doit d’être exemplaire. Oui, l’Université a pour mission première d’instruire, mais aussi de contribuer à réparer les injustices – présentes dans toutes les sphères de l’activité humaine – en les reconnaissant et en travaillant à leur disparition en vue de parvenir à améliorer la société.
« Il est triste de devoir rappeler que jamais la couleur de la peau, le sexe ou l’orientation sexuelle ne feront la qualité d’un professeur, encore moins d’un président d’université ». Merci de le rappeler, enfin, M. Rioux ! Mieux vaut tard que jamais ! Mais, il est dommage de constater, à la lecture de cet article, que M. Rioux semble plutôt penser le contraire.
 
M. Rioux pose la question existentielle suivante : « Quel respect celui qui a été ainsi choisi pourra-t-il imposer à ses pairs ? » Pourquoi êtes-vous si impatient M. Rioux ? Laissez à madame Claudine Gay faire ses preuves comme nouvelle présidente ! De mémoire, je ne me rappelle pas avoir vu M. Rioux écrire pour objecter au choix d’un recteur d’université québécoise. Et pourtant, les choix n’ont pas toujours été heureux et les dossiers de ces recteurs n’ont pas toujours été un modèle de publications scientifiques, même lorsqu’ils proviennent de milieux universitaires. J’ai connu d’excellents chefs d’établissement universitaire dont le dossier de publication était plutôt mince.
M. Rioux y va de son verdict : « Cette façon de faire est non seulement la recette de la médiocrité, mais elle jette le discrédit sur tous ceux qui, issus de minorités, se sont hissés là où ils sont par leurs propres moyens. » M. Rioux, merci de ne pas vous occuper de ce discrédit. Vous vous obstinez dans l’amalgame et les préjugés : l’appartenance à une communauté ethnique est incompatible avec les critères d’excellence, selon vous. Vous semblez déplorer aussi que « L’autre effet pervers de cette façon de faire, c’est la loi du silence qu’elle instaure. Qui osera en effet critiquer ces nominations se verra aussitôt soupçonné de racisme. » Oui, pas nécessairement à tort, surtout quand on le fait de manière si sélective, pour ne pas dire ciblée. De mémoire, redis-je, je ne me rappelle pas vous avoir vu écrire pour objecter au choix d’un recteur d’université québécoise. Je ne vois pas la nécessité de se défendre contre un soupçon de racisme. C’est à la personne qui subit le racisme de dénoncer tout comportement qui s’y apparente et dont elle est victime.
 
« Comment des institutions censées représenter la quintessence de la pensée ont-elles pu sombrer dans une telle confusion idéologique ? », se demande M. Rioux. Serait-il en train de dire que Harvard est la seule entité à verser dans cette confusion idéologique? Que dirait M. Rioux à d’autres qui pensent que son article n’est ni plus ni moins que l’expression et la défense d’une certaine idéologie?
Sans aucune donnée statistique ni analyse, M. Rioux expose enfin l’essence même de sa pensée : « L’ensauvagement américain devrait nous en convaincre. Un demi-siècle de discrimination positive n’a pas le moins du monde apaisé les tensions raciales. » Cela ressemble à du révisionnisme, en plus d’être un sophisme. M. Rioux, seriez-vous en train de dire que la société ne devrait pas chercher à utiliser l’intégralité de ses ressources humaines, sans discrimination aucune qui pourrait être basée sur le sexe, la race, l’origine ethnique ?
Pour terminer, M. Rioux, je vous invite à reconnaître que le talent n’a ni sexe, ni race, ni origine ethnique. D’où la nécessité, dans une quête de justice, d’inventer des dispositifs capables de mettre en application cette évidence, même lorsque ces dispositifs seraient imparfaits pourvu qu’ils contribuent à réduire les injustices. Libérez-vous de cette idéologie que l’appartenance à une communauté ethnique est un obstacle à l’excellence. Car, contrairement à ce que vous pensez, le maintien du contrat social en dépend.
[1] Samuel Pierre est professeur titulaire au département de génie informatique et génie logiciel à Polytechnique Montréal (http://www.larim.polymtl.ca/index.php/biographie)

Samuel Pierre
Mme Claudine Gay
Où va l’université?
Par: Christian Rioux
Le Devoir/13 janvier 2023
Il y a plusieurs années, j’ai eu la chance d’être boursier à l’Université Harvard. Je ne saurais vous décrire l’extrême plaisir que j’ai eu à musarder pendant une année entière dans l’une des meilleures universités du monde, passant d’un cours sur la politique étrangère américaine à un autre sur la poésie contemporaine. La réputation de Harvard n’est pas surfaite. On y trouve quelques-uns des plus grands esprits de ce monde. 
L’année s’était terminée par une réception dans le grand bureau du président Larry Summers. Nul besoin de dire que nous brûlions d’interroger celui qui, en plus d’une brillante carrière universitaire, avait été économiste en chef de la Banque mondiale et secrétaire au Trésor de Bill Clinton. Peu importaient ses convictions idéologiques, nous avions devant nous un homme au verbe haut qui avait été l’un des penseurs du libéralisme économique des années 1990. L’idée ne serait venue à personne de contester l’autorité que Summers pouvait exercer sur ses pairs. 
Il n’en va pas de même de la nouvelle présidente qui vient d’être nommée. La presse internationale a applaudi la nomination de Claudine Gay en soulignant unanimement le fait que cette fille d’une infirmière et d’un ingénieur haïtiens était la première noire à accéder à ce poste. S’il est normal de s’en réjouir, on peut néanmoins s’interroger sur la minceur de son dossier universitaire. C’est ce qu’a eu le courage de faire David Randall, directeur de la recherche à la National Association of Scholars, qui souligne qu’en vingt ans de carrière, cette professeure d’études afro-américaines n’a publié que 11 articles universitaires et pas un seul livre à l’exception d’un ouvrage collectif. À titre d’exemple, son prédécesseur, Lawrence Bacow, avait à son actif une bonne trentaine d’articles et l’historienne Drew Gilpin Faust, première femme à diriger Harvard, cinq livres majeurs.
 Comment expliquer que la présidente de l’université la plus prestigieuse du monde n’ait pas écrit un seul livre digne de ce nom ? Il ne fait guère de doute pour Randall que Claudine Gay n’a pas été nommée sur la base de son dossier universitaire, mais essentiellement pour des raisons de discrimination positive. Eût-elle été d’un autre sexe et d’une autre couleur, elle ne serait pas présidente de Harvard.
 
Cette nomination apparaît d’autant plus politique que la Cour suprême américaine se prononcera bientôt sur une requête soutenant que, compte tenu de leurs bons résultats universitaires, les étudiants asiatiques sont largement discriminés par ces critères raciaux et ethniques. Un jugement qui pourrait ébranler les politiques de « discrimination positive » qui ont été érigées en dogme depuis que les théories racialistes sont devenues dominantes dans les universités américaines.
 C’est ainsi que l’on voit se multiplier de pures aberrations comme ces appels à candidature fermés aux « hommes blancs » pour des chaires de recherche du Canada. Comme si l’université, qui fut le foyer de la pensée universaliste, était devenue un lieu de maquignonnage entre communautés ethniques qui se disputent les places sans aucun critère d’excellence. S’il importe d’aider les populations défavorisées à accéder à l’université, et j’en suis, encore faut-il le faire en amont et jamais au détriment de l’excellence. À défaut de compromettre sa mission, la fonction de l’université ne saurait être de réparer les injustices sociales, mais d’instruire. Si l’excellence n’y triomphe pas, où triomphera-t-elle ?
 
Il est triste de devoir rappeler que jamais la couleur de la peau, le sexe ou l’orientation sexuelle ne feront la qualité d’un professeur, encore moins d’un président d’université. Quel respect celui qui a été ainsi choisi pourra-t-il imposer à ses pairs ? Cette façon de faire est non seulement la recette de la médiocrité, mais elle jette le discrédit sur tous ceux qui, issus de minorités, se sont hissés là où ils sont par leurs propres moyens.
 
L’autre effet pervers de cette façon de faire, c’est la loi du silence qu’elle instaure. Qui osera en effet critiquer ces nominations se verra aussitôt soupçonné de racisme. D’ailleurs, rares sont ceux qui ont osé critiquer celle de Claudine Gay. Comme l’écrit Randall : « Écoutez le silence assourdissant qui monte de la tour d’ivoire. »
 
Comment des institutions censées représenter la quintessence de la pensée ont-elles pu sombrer dans une telle confusion idéologique ? Force est de reconnaître que ce fléau a progressé lentement comme un cancer longtemps dissimulé. Contrairement à l’université rêvée par Hannah Arendt qui devait se tenir loin des idéologies et permettre « à des jeunes de demeurer, pendant un certain nombre d’années, à l’écart de tous les groupements sociaux et […] d’être vraiment libres », on voit aujourd’hui triompher une université où chacun est renvoyé à son appartenance ethnique et sexuelle.
 L’ensauvagement américain devrait nous en convaincre. Un demi-siècle de discrimination positive n’a pas le moins du monde apaisé les tensions raciales. Plus généralement, si ces nouvelles discriminations devaient se pérenniser, elles signeraient la rupture d’un contrat social qui a longtemps assuré la richesse intellectuelle et la prospérité de nos sociétés. Comme le dit Arendt, « il est assez improbable qu’un type quelconque de société civilisée soit capable de survivre à la disparition de ces curieuses institutions » que sont les universités.



Un autre commentaire au sujet des critiques de Rioux;
Les mots comptent, la rigeur aussi

« Où va l’université ? » s’interrogeait en ces pages un chroniqueur inquiet. Comme plusieurs, il venait d’apprendre l’élection de Claudine Gay à la présidence de l’illustre Université Harvard, qu’il aurait fréquentée dans un passé plus ou moins lointain. Pas assez longtemps, de toute évidence, pour faire partie des 400 000 destinataires du courriel qui lançait le processus de recherche d’une candidature à la présidence de Harvard.
Ce qui l’inquiète, c’est la minceur du dossier universitaire de Mme Gay, qui ne devrait pas justifier son accès à la présidence de ce haut lieu du savoir. Selon le chroniqueur, ce qui explique le mieux qu’elle ait été nommée à la plus haute fonction de cette prestigieuse institution américaine serait l’application d’une hypothétique politique d’inclusion.
Harvard, qui représente pourtant la « quintessence de la pensée », aurait sombré dans la confusion idéologique : « Comme si l’université, qui fut le foyer de la pensée universaliste, était devenue un lieu de maquignonnage entre les communautés ethniques qui se disputent les places sans aucun critère d’excellence », ajoute-t-il.
Les maquignons sont des marchands de bovins reconnus pour leur malhonnêteté. Des colporteurs véreux. Ce que dit Christian Rioux est important, les mots comptent : les communautés ethniques se disputeraient des places privilégiées sans aucun critère d’excellence.
Pour le chroniqueur, l’excellence doit triompher !
Parlant de l’excellence triomphale, Rioux cite le directeur de la recherche scientifique de la National Association of Scholars (NAS), David Randall, duquel il mime les arguments, d’ailleurs.
Quant à moi, qui estime plutôt la rigueur, j’ai voulu en savoir plus sur la « source » de Christian Rioux. Après tout, moi aussi j’ai une question : où va le directeur scientifique ?
Étape 1 : évaluer l’institution. La National Association of Scholars n’a rien de scientifique, c’est un groupe de pression conservateur qui produit des rapports et qui lutte contre le progressisme, notamment l’inclusion. C’est un lobby.
Étape 2 : évaluer la source. David Randall est un historien obscur qui aurait obtenu son doctorat à l’Université Rutgers. Aucune trace dans le registre de l’établissement, à l’exception de sa thèse de doctorat, qui porte sur la crédibilité des nouvelles militaires à l’ère élisabéthaine.
Je me suis donc tourné vers deux systèmes d’intelligence artificielle (SIA) permettant d’explorer les publications scientifiques et professionnelles, ainsi que les réseaux d’auteurs et d’autrices. Très utiles pour identifier les collaborations et les filiations. David Randall aurait aussi publié une série de romans fantaisistes, des reprises de Blanche-Neige, tous classés dans le rayon « fiction catholique ». En soi, que deux SIA consacrés à la recherche de références ne retournent aucune publication scientifique signée en premier auteur par un directeur de la recherche scientifique, c’est déjà un exploit !
Selon Google Scholar, M. Randall a publié de nombreux rapports, tous édités par l’association dont il dirige la recherche, et comme deuxième auteur.
Un peu inquiet de la médiocrité du dossier universitaire de M. Randall, j’ai consulté la bibliothèque de ma propre université, juste pour être certain d’avoir suivi toutes les pistes. J’ai trouvé la version numérique de la thèse citée plus haut. Avis aux curieux et curieuses.
Christian Rioux souligne que Mme Gay ne peut revendiquer qu’une douzaine d’articles scientifiques. C’est déjà douze fois plus que M. Randall et le chroniqueur réunis ! En plus, son curriculum vitae est public : elle est sociologue quantitative diplômée de Stanford, elle a une longue expérience de gestion et d’administration. Alors qu’elle peut revendiquer beaucoup de rigueur scientifique, d’autres se contentent de baratiner sur le triomphe de l’excellence scolaire.
Étape 3 : conclure. Où va Christian Rioux ? Selon ce dernier, « le contrat social qui a longtemps assuré la richesse et la prospérité de nos sociétés » serait respecté lorsqu’il s’agit d’un directeur scientifique médiocre qui, après avoir usurpé un titre qu’il ne mérite pas, maquignonne pour un lobby. En deux mots, Christian Rioux cite un excellent larbin.
Ce faisant, il donne un exemple patent de l’application d’un deux poids, deux mesures caché sous un vernis de prétention, deux attitudes qui sont contraires à l’idéal universitaire.
Sa réflexion n’a rien à voir avec l’excellence, un mot vide qui ne sert ici qu’à rendre socialement acceptable un propos qu’il sait choquant. Le filigrane de sa pensée, la source de son anxiété, c’est que l’Université Harvard désormais sera présidée par une personne noire.
____________________________
​Réplique de Christian Rioux

Il ne vous aura pas échappé que David Randall ne brigue pas la présidence de Harvard. Dénigrer et traiter de « larbin » un simple citoyen en évitant soigneusement de répondre à ses arguments contre la « discrimination positive » — une politique qui n’a rien d’« hypothétique » dans le cas de Harvard et dont Mme Gay est le pur produit — tient de la mauvaise foi. Vous ignorez sciemment que Mme Gay a aussi été nommée pour affronter une éventuelle décision de la Cour suprême en 2023 sur la discrimination positive. Quant à vos insinuations au conditionnel selon lesquelles j’aurais « fréquenté dans un passé plus ou moins lointain » l’Université Harvard, une simple vérification vous aurait permis de constater que j’y ai été Nieman Fellow en 2004.
 Toujours dans Le Devoir

Les nouvelles politiques d'immigration de Joe Biden envers ceux de Cuba, Venezuela, Haïti et Nicaragua qui veulent venir aux Etats-Unis du fait des 'défis singuliers' auxquels ils sont affrontés dans leur pays

Publié le 9 janvier 2023 (P0ur lire et télécharger ce texte en Créole, cliquer  en bas
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 S'appuyant sur le succès de Uniting for Ukraine et le processus pour les Vénézuéliens annoncé en octobre [2023] - qui combinent une voie sûre et légale avec une conséquence [punition] pour ne pas utiliser cette voie - l'annonce d'aujourd'hui établit des processus similaires pour les ressortissants cubains, haïtiens et nicaraguayens qui font face à des défis dans leur pays d'origine. Le processus vénézuélien se poursuivra également ; La patrouille frontalière a vu une chute spectaculaire – 90 % – du nombre de Vénézuéliens rencontrés à la frontière après la mise en place du programme en octobre. Les ressortissants du Venezuela, de Cuba, d'Haïti et du Nicaragua qui ne font pas usage de ce processus, tentent d'entrer aux États-Unis sans autorisation et ne peuvent pas établir de base légale pour rester seront expulsés ou renvoyés au Mexique, qui acceptera les retours de 30 000 d'individus par mois qui n'empruntent pas ces nouvelles voies.
 L'élargissement du processus vénézuélien à Cuba, à Haïti et au Nicaragua dépend de la volonté du gouvernement mexicain d'accepter le retour ou l'expulsion des ressortissants de ces pays. Il répond également à une demande du gouvernement du Mexique de fournir des voies légales supplémentaires aux migrants, et ce qui fait progresser les intérêts des deux pays en s'attaquant aux effets dans tout l'hémisphère des conditions détériorées dans ces pays.
Plus précisément, ces processus fourniront un moyen légal et simplifié pour les ressortissants qualifiés de Cuba, d'Haïti, du Nicaragua et du Venezuela de demander à venir aux États-Unis, sans avoir à faire le dangereux voyage jusqu'à la frontière. Grâce à un processus entièrement en ligne, les personnes peuvent demander une autorisation préalable pour voyager aux États-Unis et être considérées, au cas par cas, pour une libération conditionnelle temporaire pouvant aller jusqu'à deux ans, y compris l'autorisation d'emploi, à condition que ces personnes :
passent des contrôles biométriques et biographiques rigoureux en matière de sécurité nationale et de sécurité publique ;
  • Avoir un supporter [parrain ou parraine] aux États-Unis qui s'engage à fournir un soutien financier et autre ;
  • Les vaccinations complètes et autres exigences de santé publique.
  • Les personnes qui entrent aux États-Unis, au Mexique ou au Panama sans autorisation après l'annonce d'aujourd'hui ne seront généralement pas éligibles à ces processus {mentionnes plus haut].
Ces processus permettront à jusqu'à 30 000 ressortissants éligibles par mois de ces quatre pays de résider légalement aux États-Unis pendant une période pouvant aller jusqu'à deux ans et de recevoir l'autorisation de travailler ici [aux Etas-Unis], pendant cette période.
 
À partir de demain, [soit le 6 janvier 2023] les supporters [parrains ou parraines] potentiels peuvent postuler auprès du DHS pour soutenir les personnes éligibles via le site [ NDLR: donné par le DHS]. Les personnes et les représentants d'organisations souhaitant postuler en tant que sympathisants doivent déclarer leur soutien financier et passer des vérifications de sécurité pour se protéger contre l'exploitation et les abus.
 

Processus sûrs et ordonnés aux points d'entrée
Pour faciliter l'arrivée sûre et ordonnée des non-ressortissants cherchant une exception à l'ordre de santé publique du titre 42, le DHS étend l'utilisation de l'application mobile gratuite CBP One pour les non-ressortissants afin de planifier les heures d'arrivée aux points d'entrée. Les personnes n'ont pas besoin d'être à la frontière pour prendre rendez-vous; l'accès élargi à l'application dans le centre du Mexique est conçu pour décourager les non-ressortissants de se rassembler près de la frontière dans des conditions dangereuses. Dans un premier temps, cette nouvelle fonction de planification permettra aux non-ressortissants de planifier une heure et un lieu pour se rendre à un point d'entrée afin de demander une exception à l'ordre de santé publique du titre 42 pour des raisons humanitaires sur la base d'une évaluation individualisée de la vulnérabilité. Cela remplacera le processus actuel pour les personnes demandant des exceptions à l'ordre de santé publique du titre 42, qui oblige les non-ressortissants à soumettre des demandes par l'intermédiaire d'organisations tierces situées près de la frontière.
 
Une fois que l'ordre de santé publique du titre 42 ne sera plus en place, ce mécanisme de planification sera disponible pour les non-ressortissants, y compris ceux qui demandent l'asile, pour planifier un moment pour se présenter à un point d'entrée pour inspection et traitement, plutôt que arriver à l'improviste à un point d'entrée ou tenter de traverser entre les points d'entrée. Ceux qui utilisent ce processus seront généralement éligibles à une autorisation de travail pendant leur période de séjour autorisée.
 
Les personnes qui utilisent l'application CBP One pourront prendre rendez-vous pour se présenter aux points d'entrée suivants :
 
Arizona : Nogales ;
Texas : Brownsville, Hidalgo, Laredo, Eagle Pass et El Paso (Paso Del Norte) ; et
Californie : Calexico et San Ysidro (Ouest piéton – El Chaparral).
 
Au cours de leur processus d'inspection, les non-ressortissants doivent attester verbalement de leur statut de vaccination contre le COVID-19 et fournir, sur demande, une preuve de vaccination contre le COVID-19 conformément aux exigences de vaccination du titre 19.
 
Les particuliers pourront prendre rendez-vous dans CBP One dans les prochains jours. L'application CBP One est téléchargeable gratuitement et disponible dans les Apple et Google App Stores
Pour des informations supplémentaires, Cliquer ICI. 
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NDLR: Ce texte est reproduit du site de  DHS, originalement en anglais. Les phrases soulignées en rouge sont aussi de la rédaction ainsi que la version cré​ole.
Michael Benjamen (g) et Dr Gold Smith Dorval, parmi nos personnalités de 2022.

Nos personnalités de l’année 2022 

Publié ce 31 décembre 2022
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Le moment est arrivé encore une fois pour qu’Haïti Connexion Network)  HCN offre à ses lecteurs,  à chaque fois et après 16 ans de cette initiative, ses choix des personnes ou événements de l’année qui s’achève. Ces choix sont motivés par un ensemble de critères dont par exemple l’impact qu’auraient pu avoir les personnalités choisies sur l'actualité et sur nos vies, en bien ou en mal. En ce sens, nous avions eu au cours des années deux catégories : les personnalités et les vilains de l’année, au contraire de certains autres organes d’opinions qui jettent les personnages dans le même panier. Car, nous voulons vivre dans un monde meilleur, selon nos aspirations personnelles ou collectives. Loin de nous ce concept manichéen da la vie ! Juste une question d’opinions, d’aspirations et de… Choix, pour le meilleur de nous-mêmes ! Sans plus tarder...

Cliquer Ici

Crise en Haïti : « La France soutient le principe d'une intervention étrangère.» 

Fabrice Mauriès, ambassadeur de France en Haïti voudrait que la justice haïtienne  "s'approprie" les cas des "sanctionnés" haïtiens du Canada et des Etats-Unis . Il prédit même que [sans cela], cette approche canadienne échouera.-- Ecouter la vidéo. 
Publié ce 26 décembre 2022

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Quand le Canada veut initier et même diriger une intervention militaire en Haïti

Publié ce 19 décembre 2022
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Selon une déclaration du premier ministre canadien Justin Trudeau  le 16 décembre au Canadian Press, il n’exclut pas  une intervention militaire en Haïti et il peut même prendre ses commandes.
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Avançant que le Canada n'ayant rien retiré de la table, qu'avec «  30 ans d'expérience en Haïti, nous savons très bien qu'il y a d'énormes défis lorsqu'il s'agit de toute intervention. » Il a ajouté qu’Il est clair que notre approche doit changer cette fois, et c'est pourquoi (il y a) les sanctions que nous avons imposées." M. Trudeau a évoqué, au cours de l’entrevue de fin d’année, une volonté de voir des pays d’Europe emboîter le pas au gouvernement canadien. « On emmène les États-Unis et peut-être même l’Europe à (mettre de l’avant) leurs propres sanctions aussi. »

 « Nous savons à quel point faire des erreurs ou faire la mauvaise chose pourrait aggraver la situation et mettre de nombreuses personnes en danger. Nous restons pleinement impliqués, mais nous savons que trouver la bonne solution est ce dont les gens ont besoin. »

Toutefois certains observateurs estiment qu’une feuille de route pour cette invasion  impliquerait non seulement un consensus entre les acteurs politiques d'Haïti, mais aussi l'adhésion des pays de la CARICOM—dont Ha
ïti fait partie--afin que tout ce qui se passe ne soit pas considéré comme une ingérence des puissances étrangères en Haïti.
Trudeau a déclaré que le Canada est prêt à jouer un rôle clé dans tout ce qui se passe en Haïti.

"C'est un défi qui nous tient à cœur, et il y a un niveau de confiance entre le peuple haïtien et le gouvernement du Canada qu'ils ont moins avec d'autres alliés ailleurs", a-t-il dit, ajoutant "nous reconnaissons que nous allons avoir un rôle de premier plan à cet égard
».

De son côté, le PM de facto haïtien, Ariel Henry s'est engagé à ce que le pays soit en mode électoral avant la fin de 2022.  Mais cela semble peu probable, selon l’opposition qui a déclaré Se lò ya wè ya kouè (C’est quand cela arrive qu’elle croira). 



Quand la République  Dominicaine agite à nouveau le spectre des massacres des Haïtiens de 1937

Déportation massive des Haïtiens: Le gouvernement haïtien très préoccupé

 Au cours du mois de novembre dernier, plus de 56.000 Haïtiens ont été refoulés par les autorités dominicaines. Même des gens qui ont des papiers en règle, des femmes enceintes et des enfants séparés de leurs parents ont été aussi expulsés.
Face à cette vague de déportations jugées arbitraires par plus d’un, le gouvernement haïtien, à travers une note du ministère des Affaires étrangères et des Cultes parue le lundi 29 novembre 2022,  a exprimé ses ‘préoccupations’ aux autorités dominicaines sur la vague de déportation des migrants haïtiens.
« La requête haïtienne a été agréée dans un délai raisonnable et a permis au Chargé d’Affaires de transmettre aux autorités dominicaines les préoccupations du Gouvernement haïtien parmi lesquels : le respect du protocole signé en 1999 sur les rapatriements, la question troublante des enfants mineurs déportés sans leurs parents, la régularisation du statut des étudiants et le commerce parallèle des visas. »

Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et aux Réfugiés (GARR) a condamné également la façon dont les ressortissants Haïtiens étaient traités en République dominicaine.

Ce qui prouve le caractère raciste et haineux des dirigeants dominicains contre les Haïtiens. Cette haitïanophobie  n’est pas sans rappeler les massacres des Haïtiens du mois d’octobre de  l’année 1937 qui avaient vu périr plus de 15.000 de femmes, enfants et hommes  sur le sol dominicain. D’autres, en particulier des historiens,  ont mis les chiffres aux environs de 30.000.
« En l’espace d’une semaine, les troupes dominicaines furent mobilisées à la frontière dominico-haïtienne. C’est avec l’aide des autorités locales et des réserves civiles qu’une communauté haïtiano-dominicaine, qui avait vécu en paix pendant plusieurs générations, fut déplacée de force ; la majorité de ses membres furent brutalement éliminés à la machette. La plupart des victimes, nées sur le sol dominicain, étaient de nationalité dominicaine. Cette population frontalière « d’origine haïtienne » s’était en effet installée en République dominicaine à la fin du XIXe siècle et même bien avant.  Le dictateur dominicain Rafael Leonidas Trujillo Molina dont le règne s’étend sur 31 années a massacré des Dominicains d’ascendance haïtienne. Des sentiments péjoratifs construits sur des clichés, des préjugés, des stéréotypes « racialistes » ont été avancés afin de disculper ce forfait génocidaire. » - Le Nouvelliste.

Avec l'atmosphère d’haitianophobie ravivée et propagée par l’actuel président dominicain, Luis Abinader,  il est facile de prévoir qu’à tout moment des actes de violence sur une plus grande échelle peuvent survenir contre les Haïtiens, comme cela s’était passé en 1937.

On ne peut ne pas être d’accord avec les gens de Ouanaminthe -- ville frontalière haïtienne--qui veulent qu’Haiti soit plus ferme à  l’encontre du gouvernement dominicain en lui rappelant que sans la main-d’œuvre haïtienne l’économie sucrière dominicaine pourrait pâtir de beaucoup d'autant que les Etats-Unis ont interdit  l'entrée sur leur territoire des produits sucriers dominicains  fabriqués par la
 Central Romana Corporation, une entreprise dominicaine accusée de soumettre ses travailleurs,  voire des mineurs, à de mauvaises conditions de travail.

                                                          

Dossier:
​Punitions pour "corruption", "relations avec des gangs", "blanchiment d'argent", "association avec des malfaiteurs"

Trois autres individus sont indexés et sanctionnés par le Canada pour leurs relations présumées avec des gangs et le blanchiment d'argent

Publié ce 9 décembre 2022
Poursuivant son coup d'épée dans l'eau, au contraire des Etats-Unis qui, eux,  marchent comme sur des œufs en face des membres de l’oligarchie haïtienne en majorité de peau claire ou blanche, responsable en partie de la situation tragique d’Haiti, le Canada a pris des mesures punitives contre trois individus qualifiés de « mastodontes » par un confrère médiatique. Ces individus sont identifiés ci-contre : Ils sont Gilbert Bigio, Reynold Deeb et Sherif Abdallah.

Qu’ils soient indexés maintenant ne surprennent pas car le peuple haïtien sait depuis longtemps qu’ils sont les vrais manipulateurs de tout ce qui se passe dans le pays qu ‘ils dirigent bien souvent  par « remote », à partir des Etats-Unis et de la République dominicaine. L’article de Miami Herald du 5 décembre 2022 fait la lumière  sur eux.

D'’un autre côté  les Etats-Unis s’en sont pris à  deux autres, Rony Célestin et un certain Romel Bell (ancien directeur des douanes) et à  des proches de ces sujets, pour « des actes de corruption qui entravent l’intégrité du gouvernement haïtien. »


Eric Duvivier Masson

NDLR: A
ucun système de  justice n'a été saisi publiquement de ces accusations pre-citées virtuel par les deux pays.  contre ces individus photographies dans notre dossier virtuel. Haiti n'a jamais  émis des commentaires sur ces accusations, pas même son système judiciaire.  Et certains de ces individus ont catégoriquement rejeté ces accusations. Il faut comprendre, toutefois, que parfois des dossiers judiciaires  sont constitués à huis-clos et rendus publiques au moment opportun par les procureurs.. Des analystes ont fait croire aussi que  parmi ces individus, il y  en a qui ont des protections légales rendant les procédures judiciaires plus élaborées ou de longue haleine. Seul l'avenir dira le reste. 

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De gauche à droite: Gilbert Bigio, Reynold Deeb, Abdallah Sherif

Crise en Haïti: Le Canada et sa tape à Céant, Martelly et Lamothe

Henry Céant
Michel Martelly
Laurent Lamothe
Ce dimanche 20 novembre 2022, le Canada a annoncé qu’il prenait des sanctions contre trois anciens officiels haïtiens parce que ces derniers  “sanctionnés profitent directement du travail des gangs et sont associés à un système de corruption", a déclaré la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly. Les trois hommes politiques ne pourront plus accéder aux comptes et capitaux qu'ils détiennent en sol canadien, le cas échéant.

De la Tunisie au cours du Sommet de la Francophonie, le premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé lors d'un point de presse que l'ancien président Michel Martelly, ainsi que les anciens premiers ministres Laurent Lamothe et Jean Henry Céant, seraient sanctionnés pour leur participation au financement des gangs armés qui paralysent Haiti. Ces sanctions sont venues après que d’autres punitions similaires avaient été annoncées contre le président du Sénat et l’un de ses prédécesseurs, accusés eux aussi de cultiver des liens avec le crime organisé, en l’occurrence Joseph Lambert et Youri Latortue. Trois autres sont aussi tombés sous le coup des sancions cnanadiennes:  Gary Bodeau, ancien président de la chambre des députés, les anciens sénateurs Rony Célestin et Hervé Fourcand.

Des analystes ou des observateurs  ont commenté pour dire que cette tape, légère à ce qu’il paraît, ne fera rien pour résoudre les problèmes de corruption et d’impunité en Haiti. D’autres disent que les oligarques, qui sont grandement soupçonnés d’avoir faire partie peut-être du complot de l’assassinat du président Jovenel Moïse,   ne sont même pas touchés y compris les membres de l’actuel gouvernement de facto et de la Police haitienne dont certains – Ariel Henry--ont refusé catégoriquement de se soumettre aux interrogatoires des juges d’instruction .  Ariel Henry est même  un protégé de l’international, en particulier le Core Groupe. D’autres gens de dire laconiquement: Pas de justice, pas de paix!

Jusqu’à present, la justice haitïenne, bien que de facto, a observé un silence de cimetière au sujet de ces sanctions canadiennes et étasuniennes. Le PM de facto préfère tweeter sur des sujets plus ou moins banals comme le fait que  la FIFA à permis à Haïti de retransmettre les jeux de la Coupe mondiale de football. Pas de réactions formelles de la part des "punis" de la "jusctice canadienne", Gary Bodeau excepté !


A l'occasion de cette Coupe du monde de football, moments forts de débordement de joie, de passion et d’exaltation, j'appelle tous les fanatiques à vivre ce spectacle mondial dans la sérénité, l’esprit du vivre-ensemble et de fraternité.#Haïti

— Dr Ariel Henry (@DrArielHenry) November 19, 2022

Communiqué de Presse dénonçant les sanctions du Gouvernement Canadien . pic.twitter.com/SpMMzkJkjz

— Gary Bodeau ?? (@garybodeau) November 20, 2022

Poet and author Jean D’Amérique speaking of the illegitimacy of Prime Minister Ariel Henry’s government and the demands of #Haitians. https://t.co/yRusN4Fq8N

— Philippe Henold Buteau (@philippehbuteau) November 13, 2022

Jean d'Amérique dénonce la démocratie des pacotilles des occidentaux à l'égard d'Haïtihttps://t.co/rf1X7qcMGH

— Ricardo VINTRIS ?? (@mrkoolodo) November 20, 2022
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