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Michaëlle Jean sera-t-elle réélue à la tête de l'Organisation internationale de la Francophonie?3/21/2018 Le Canada semble le vouloir ainsi. "Nous sommes fiers d'avoir une Canadienne à la tête d'une grande organisation internationale comme l'OIF. Madame Jean promeut activement nos priorités canadiennes comme l'égalité entre les hommes et les femmes et l'entrepreneuriat chez les jeunes et les femmes", a déclaré à l'AFP la ministre canadienne du développement international et de la Francophonie, Marie-Claude Bibeau. Mme Jean, une ancienne journaliste née en Haïti qui a fait carrière au Canada, "intervient et prend position avec courage dans les grands conflits qui touchent la Francophonie", a souligné la ministre. "C'est pourquoi notre gouvernement appuie le renouvellement du mandat de Mme Jean", a insisté Mme Bibeau à sept mois du sommet de la Francophonie à Erevan (Arménie), où l'ex-gouverneur générale du Canada briguera un deuxième mandat à la tête de l'OIF. D’un autre côté en France, Emmanuel Macron, le président français,a présenté sa « stratégie » pour promouvoir le français afin de le faire passer de la cinquième à la troisième place des langues les plus parlées dans le monde. Il a introduit cette stratégie devant des « immortels » de l’Académie française mais aussi devant trois cents étudiants, jeunes et créateurs de tout le monde francophone. ce mardi 20 mars, journée internationale de la Francophonie. Ce serait « « une vision nouvelle, décomplexée, de la francophonie et du multilinguisme », d’après le président français. Le français se construit dans le plurilinguisme, a dit en essence Macron, qui s'est défendu d'avoir utilisé tantôt le français tantôt l'anglais au cours de meetings internationaux. Et le chef de l’Etat français a révélé trente-trois propositions « pour la promotion de la langue française et du plurilinguisme » Mais le français, c'est l’avatar du colonialisme, selon certains intellectuels ! « La francophonie est malheureusement encore perçue comme la continuation de la politique étrangère de la France dans ses anciennes colonies », explique l’écrivain Alain Mabanckou pour justifier son refus de collaborer avec Leïla Slimani, romancière franco-marocaine que Macron a nommée sa « représentante personnelle pour la francophonie ». « Il faut en finir avec cette affirmation - saugrenue - qui voudrait faire de la francophonie un avatar du colonialisme », a réagi la Canadienne native de Haïti Michaëlle Jean, secrétaire générale de l’OIF, qui regroupe 84 Etats et gouvernements. Carl Gilbert (sources combinées) Contact: [email protected]/ Copyright 2018
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